Luxembourg, une place toujours plus forte pour les fonds alternatifs: "Promouvoir la Place luxembourgeoise"

Video file

Le Luxembourg s’impose aujourd’hui comme une Place forte pour les fonds alternatifs, en particulier le Private Equity. Quelles sont les raisons ? Les atouts du pays et les avantages qu’offre cette classe d’actifs aux investisseurs en toutes circonstances semblent expliquer la bonne position du pays.

La place financière luxembourgeoise et le Private Equity, c’est une histoire qui fonctionne depuis plusieurs années. En témoignent les nombreux acteurs du secteur présents sur le territoire. Pour Petya Dimitrova, Partner chez ATOZ Tax Advisers, cet intérêt s’explique notamment par les points forts du pays. « Les principaux atouts sont la stabilité politique, économique et financière qui attire les investisseurs. La géolocalisation du pays, au centre de l’Europe, est également favorable. »

Le Luxembourg profite aussi d’une sécurité juridique et réglementaire. En effet, le pays a su conserver une stabilité dans sa politique de développement de la place financière. Le gouvernement a fait des efforts considérables dans le domaine de la transparence fiscale et s’est efforcé de transposer les réglementations européennes récentes avec le moins de désagréments possible pour les fonds d’investissement.

Les investisseurs bénéficient quant à eux d’une protection accrue prévue par la loi. « La Place est aussi protégée par une réglementation AML (anti-blanchiment d’argent) qui est fortement suivie au Luxembourg. Celle-ci s’applique tant aux prestataires de services qu’aux fonds d’investissement régulés. »

Le secteur du Private Equity peut se reposer sur des régimes juridiques et fiscaux, mais aussi sur une industrie des fonds adaptée à ses contraintes et ses investissements. « Le Luxembourg dispose d’une multitude de véhicules et de fonds qui permettent de faciliter les investissements et optimiser les retours sur investissement, comme la SICAR, le SIF ou le RAIF, qui sont des régimes très attractifs. » L’expertise des corps de métier nécessaires à la gestion de ces véhicules d’investissement, ainsi que la communication constante entre les décideurs politiques et les organisations de l’industrie des fonds et du PE font également partie des atouts du pays.
 

Le Private Equity, un soutien pour l’économie réelle

Si le Private Equity s’est fait une place, c’est parce qu’il fait partie de l’économie réelle. « Cette classe d’actifs représente un investissement dans le capital de sociétés non cotées avec un fort potentiel de croissance. Le PE contribue à la création de valeur et d’emplois, tant au niveau de la société financée par les fonds de PE qu’au niveau des corps de métier nécessaires à la gestion des investissements. » Le Private Equity permet donc de miser sur des entreprises opérationnelles dans différents secteurs d’activité : tourisme, aviation, agroalimentaire, technologies ou médical.
 

Un appétit toujours plus grand pour le secteur

Dans un contexte de relance de l’économie, le PE montre son intérêt auprès des investisseurs (fonds de pension, compagnies d’assurances, grandes fortunes, family offices, mais aussi particuliers). « Le PE permet aux investisseurs de participer à la croissance économique et, en termes de diversification, constitue une bonne alternative aux investissements liquides. Cette classe d’actifs a démontré sa robustesse face aux crises financières du passé. L’investissement PE est, de par sa nature long terme, moins volatil et offre des perspectives de plus-values intéressantes, même dans un contexte de crise. L’intérêt de cette classe d’actifs augmente auprès des investisseurs par les retours stables et élevés qu’elle peut offrir à long terme. » Dans un environnement post-Covid, des valorisations intéressantes, les importantes liquidités disponibles et des conditions de financement favorables devraient faciliter en outre les investissements PE.
 

Maintenir l'attractivité de la Place

Si le Luxembourg a su prouver l’attractivité de sa place financière, il s’agit maintenant de la maintenir face à d’autres centres financiers européens, comme l’Irlande, la France ou l’Allemagne. « Cela passe par une adaptation rapide et une innovation avec l’objectif de faciliter les investissements et réduire les coûts pour les investisseurs. » Face à de multiples changements juridiques, réglementaires et fiscaux au niveau européen, il est crucial pour chaque pays de se mettre en conformité avec les nouvelles législations. Si le Luxembourg est bon élève en la matière, il fait face à quelques obstacles. « La complexité de ces législations est un frein pour les investisseurs, car elle augmente l’insécurité juridique et les coûts des investissements. Les gestionnaires de fonds ont des difficultés à gérer ces derniers, ce qui entraîne une hausse des coûts de gestion et une diminution des profits. »

Il est important aujourd’hui que le législateur et l’administration fiscale émettent rapidement des recommandations précises sur l’application pratique de ces nouvelles législations. La fluidité du dialogue entre l’administration fiscale et les contribuables doit également être maintenue. « L’administration doit adopter une approche plus pragmatique quant à l’application de la nouvelle législation afin que la charge administrative imposée aux contribuables ne couvre que les informations qui sont réellement utiles et nécessaires. »

Assurer la sécurité juridique pour les investisseurs et gestionnaires de fonds PE est primordial pour favoriser leur établissement au Luxembourg. Grâce à son expertise sur les nouveautés introduites, ATOZ accompagne ses clients dans l’application des nouvelles règles fiscales, juridiques et administratives afin de les rassurer sur les impacts et leur gestion administrative.

Nous avons développé des outils spécifiques pour y parvenir, tels que DAC6Connect, ATAD I et II screening, CFCs reporting, FATCA et CRS reporting.

 

Article publié dans le Grand Dossier Private Equity sur Paperjam.lu, le 22/09/2020.